Nos émotions sont le fruit de nos pensées
D. Burns
Il est très important de comprendre que ce n’est pas le monde extérieur qui cause directement nos émotions, mais les pensées automatiques qui nous traversent l’esprit en lien avec les représentations mentales inconscientes que l’on a du monde.
Les pensées précèdent et induisent les émotions mais aussi les sensations physiques et les comportements.
On parle de distorsions cognitives ou pensées dysfonctionnelles lorsque nos pensées nous conduisent à une perception biaisée de soi-même ou du monde.
Ces pensées peuvent être vraiment limitantes voire nocives lorsqu’elles sont négatives, nombreuses et/ou systématiques.
Ces pensées dysfonctionnelles sont très présentes chez les personnes dépressives et privilégient systématiquement une vision négative et très sombre du monde.
On peut les mettre à jour et les identifier, notamment en se focalisant sur les émotions.
Parfois ce ne sont pas les pensées automatiques elles-mêmes qui sont dysfonctionnelles mais leur interprétation. (Si je pense ça, ça veut dire que je suis comme ça)
Ces distorsions cognitives peuvent concerner plusieurs domaines :
- cognition sur soi (je ne vaux rien)
- cognition sur le monde et les autres (ce monde est pourri)
- Cognition sur l’avenir (rien ne s’améliorera jamais)
Quelques exemples de distorsions cognitives :
- Les croyances sur ce qui devrait être fait (fausses obligations) : fixer à soi ou aux autres des impératifs “je dois faire”, “il faut que”, sources de frustration et de culpabilité.
- Le rejet du positif “j’ai eu mon examen car l’examinateur a eu pitié de moi”, “quand on me dit que je suis jolie, je sais que c’est pour être gentil car ce n’est pas vrai”.