Etymologiquement, ce mot a été formé à partir du grec « suntonos », signifiant « qui est d’accord avec, qui résonne d’accord ».
La syntonie est la « fusion affective spontanée, intime et harmonieuse, avec l’ambiance », définition de Eugen Bleuler, psychiatre suisse (1857-1939).
Une personne est dite syntone lorsqu’elle a tendance à vibrer en harmonie avec le milieu dans lequel elle se trouve.
La syntonie peut être pathologique. Etre en fusion avec ce qui se passe autour de soi n’est pas toujours facile à vivre.
Parmi les maladies dans lesquelles un caractère syntone se retrouve parfois, on compte la cyclothymie, le trouble bipolaire, mais aussi la schizophrénie affective, voire certaines formes de dépression.
La syntonie diffère de la sensibilité, dans le sens où il ne s’agit pas seulement d’être touché par son environnement sur le plan émotionnel, mais bien de ne faire qu’un avec lui, de façon harmonieuse, à l’unisson.
La syntonie et l’estime de soi :
« Pour favoriser la construction d’une estime de soi forte chez l’enfant et une attention de qualité, il est indispensable d’entrer en syntonie avec lui, c’est-à-dire d’harmoniser nos émotions avec les siennes. Cependant, de nombreuses études ont démontré que seulement, même dans le meilleur des cas, les parents ne parviennent à synchroniser que 40% de leurs émotions avec leurs enfants. […] La raison pour laquelle les parents ne peuvent se connecter à 100% aux besoins émotionnels de leurs enfants réside dans le fait qu’ils ne parviennent pas non plus à le faire avec leurs propres émotions. » (Nos pensées)