Lettre

J’ai créé Orléâmes par rapport à ce que j’aurais souhaité avoir à une certaine époque de ma vie. Une bulle qui n’est pas la famille, souvent démunie, et qui n’est pas un professionnel de santé qui peut parfois impressionner. 

Une bulle dans laquelle on peut :

  • Échanger, discuter librement sans être jugé,
  • Trouver des débuts de réponses que l’on soit touché directement ou indirectement par les sujets de l’association, 
  • Écouter des témoignages dans lesquels je me reconnais, qui me soulagent et me font me sentir moins seul,
  • Accéder à de l’information scientifique en cohérence avec la recherche sur certains sujets pour une meilleure et plus complète compréhension du monde,
  • Obtenir des outils concrets qui me permettent d’être plus fort et d’être plus éclairé,
  • Ouvrir d’autres portes que l’on ne voit pas toujours seul, avoir d’autres points de vue, constructifs, pour pouvoir prendre mes propres décisions et avancer sur mon propre chemin,
  • Sortir de mes questionnements routiniers, bousculer mes croyances limitantes qui me font tourner en rond pour m’offrir d’autres perspectives,
  • Enlever des doutes destructeurs pour laisser place à des choix conscients avec une meilleure appréhension des enjeux.

J’ai imaginé Orléâmes en ce sens, afin que chacun puisse rester libre et seul juge de son bien être et de sa vie, tout en limitant ce potentiel sentiment de solitude. 

Une bulle pour combattre l’indifférence, l’ignorance, les tabous et les préjugés, mais également pour mettre en garde sur la culture du conseil trop hâtif, des phrases positives qui entretiennent l’illusion du bien-être sans le ressentir réellement et la manipulation psychologique facile quand on est fragilisé. 

C’est une bulle pour communiquer sans projeter ses représentations sur autrui et parler de soi, de ce qu’on a appris sur soi ou sur ce qui nous bloque. On ne parle pas pour l’autre avec ses filtres. Les questions centrales sont :  que connaissez-vous de vous ? qu’est-ce qui vous a fait vous améliorer et y a t il des choses qui posent problème ? 

A Orléâmes, on peut être écouté mais aussi donner de son temps pour écouter les autres et partager ce qu’on a appris de soi et qui nous a fait avancer, par acte de générosité.

Le partage est une des valeurs de l’association mais les relations doivent être respectueuses, réciproques et humaines. Ce n’est pas un lieu de commerce ou de comparaison de pratiques qui restent des choix personnels.

Se connaître, pour moi,  est un exercice individuel de réflexion sur sa vie de manière systémique. Je dis souvent avec désinvolture qu’on peut réfléchir sur soi en faisant son jardin ou son ménage. Il n’y a pas de recette miracle pour aller bien, il faut trouver sa recette personnelle en se posant des questions qui font avancer et non tourner en rond pour trouver ses équilibres de vie. L’espace cadré par la charte éthique que propose Orléâmes favorise cette prise de recul individuelle grâce au soutien moral et aux différentes expériences au sein d’un collectif favorisant l’introspection et la métacognition. 

Vous pouvez vous faire accompagner si vous en éprouvez le besoin et nous vous y encourageons mais ce choix se fera hors association.

L’association veille à transmettre des informations qui ont fait l’objet de recherches scientifiques établies ou en cours sur les sujets abordés pour réfléchir avec un maximum de données. Orléâmes met aussi en exergue les rôles importants de la communication, des émotions et du langage dans le bien-être et le vivre ensemble.

L’animation des groupes génère légèreté même sur ces sujets sensibles à travers les différents formats de rencontres apportant chacun un rythme et une dynamique particulière. 

L’humain est complexe. Chaque individu est unique et le standardiser serait une erreur. Nommer est cependant important pour comprendre et se faire comprendre mais l’idée de l’association n’est pas d’enfermer dans des étiquettes réductrices et qui ne reflètent pas cette complexité et cette singularité humaine, elles, universelles. 

Il est parfois difficile de se poser des questions sur des sujets qui échappent ou sur lesquels nous avons des certitudes. 

Soyons toujours plus curieux avec une certaine rigueur, 

tous ensemble, avec un peu de folie et d’optimisme. 

Affectueusement, Bérengère